Publication en vedette dans Transplant International : Tania Janaudis-Ferreira
Le PRDTC est heureux de souligner l’article intitulé « The effects of exercise training in adult solid organ transplant recipients: A systematic review and meta-analysis » publié dans Transplant International, dans lequel figurent Tania Janaudis-Ferreira, Sunita Mathur et Tom Blydt-Hansen, tous chercheurs au PRDTC. Notre coordonnatrice à la recherche Katie Bain s’est entretenue avec Tania pour connaître l’impact du PRDTC sur sa recherche :
Comment pensez-vous que la recherche fera progresser le domaine ?
Notre étude systématique a montré que l’entraînement à l’exercice améliore la capacité d’exercice maximale, la qualité de vie liée à la santé, la force musculaire des quadriceps et la pression artérielle diastolique chez les transplantés d’organes solides (TOS) par rapport à un groupe témoin qui n’a pas fait d’exercice. Ces résultats sont nouveaux par rapport aux études précédentes. Les analyses précédentes portaient sur des receveurs d’un seul type de transplantation (c’est-à-dire spécifique à un organe). En outre, elles comprenaient moins d’études empêchant la mise en commun des résultats ou se concentraient sur une liste plus restreinte de mesures des résultats. Par exemple, Didsbury et al. (2013) n’ont pu réaliser une méta-analyse qu’avec les données du pic VO2 alors que nous avions suffisamment de données pour réaliser une méta-analyse en utilisant le pic VO2, le SF-36, la force musculaire des quadriceps et plusieurs autres résultats secondaires. Notre revue systématique souligne les avantages de l’entraînement à l’exercice pour tous les groupes d’organes et le fait que l’entraînement à l’exercice devrait être considéré comme une partie essentielle des soins post-transplantation.
Notre revue systématique a également révélé qu’il existe des preuves limitées que l’entraînement physique améliore d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, la composition corporelle, les marqueurs inflammatoires, l’activité physique, la fonction physique, le retour au travail, la dépression et l’anxiété, la fonction immunitaire et la fonction du greffon, l’utilisation des soins de santé ou la survie dans cette population. Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec prudence car moins d’études ont rapporté ces résultats secondaires.
Les futures recherches sur l’entraînement physique devraient se concentrer sur des résultats tels que les facteurs de risque cardiovasculaire, la fonction immunitaire et du greffon, l’utilisation des soins de santé et la survie. De plus, des projets de mise en œuvre permettraient de s’assurer que des programmes d’entraînement à l’exercice sont disponibles pour tous les groupes d’organes au Canada.
Comment le PRDTC a-t-il soutenu le projet ?
Notre équipe a utilisé une approche intégrée d’application des connaissances pour s’assurer que les résultats de notre examen systématique seraient pertinents pour les principaux utilisateurs de connaissances et les intervenants canadiens et internationaux. Nous avons fait participer les utilisateurs de connaissances à une phase de pré- et post-révision en leur fournissant des commentaires sur les questions de recherche, le protocole et les résultats. Le CDTRP a aidé notre équipe à identifier les principaux utilisateurs de connaissances et les intervenants internationaux.
Comment le CDTRP pourrait-il soutenir les orientations futures de ce travail ?
Le PRDTC pourrait continuer à fournir des fonds de recherche pour des essais d’exercice afin de combler les lacunes des études précédentes et de renforcer les preuves, notamment en ce qui concerne les avantages de l’exercice sur d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, la fonction immunitaire et la fonction du greffon, et la survie. De plus, le PRDTC pourrait fournir des fonds de recherche pour des études de mise en œuvre qui faciliteraient l’adoption de programmes d’entraînement à l’exercice dans les centres de transplantation ou de réadaptation au Canada. Il existe un grand potentiel de collaboration nationale par le biais du Groupe de travail du PRDTC sur l’activité physique (Exercise Hub).
Résumé (en anglais)
Reduced exercise capacity can predispose solid organ transplant (SOT) recipients to higher risk of diabetes, cardiovascular complications, and mortality and impact their quality of life. This systematic review and meta-analysis investigated the effects of exercise training (versus no training) in adult SOT recipients. We conducted an electronic search of randomized controlled trials reporting on exercise interventions in SOT recipients. Primary outcomes were exercise capacity, quadriceps muscle strength, and health-related quality of life (HRQoL). Twenty-nine articles met the inclusion criteria. In 24 studies, there were either high risk of bias or some concerns about the potential risk of bias. There was an increase in exercise capacity (VO2 peak) (SMD: 0.40; 95%CI 0.22–0.57; P = 0.0) and quadriceps muscle strength (SMD: 0.38; 95%CI 0.16–0.60; P = 0.001) in the exercise vs control groups. There were also improvements in several domains of the SF-36. Diastolic blood pressure improved in the exercise group compared to controls (SMD: −0.22; 95%CI −0.41–0.03; P = 0.02). Despite the considerable variation in exercise training characteristics and high risk of bias in the included studies, exercise training improved maximal exercise capacity, quadriceps muscle strength, HRQoL, and diastolic blood pressure and should be an essential part of the post-transplant care.
Lisez l’article complet « The effects of exercise training in adult solid organ transplant recipients: A systematic review and meta-analysis » (en anglais)
À propos de Transplant International
Transplant International a pour objectif d’être la principale revue publiant les principaux développements scientifiques et cliniques en matière de médecine de remplacement d’organes, y compris tous les aspects de la transplantation, du reconditionnement d’organes, de la thérapie cellulaire, de la médecine régénérative, de la bio-ingénierie et des organes artificiels.