Étude en vedette : Test d’une intervention visant à améliorer l’accès aux greffes rénales – L’essai EnAKT LKD

Le PRDTC est heureux de mettre en lumière l’important essai EnAKT LKD, dirigé par les chercheurs et membres du PRDTC, Dr Amit Garg et Dre Kyla Naylor. Cet essai pragmatique randomisé en grappes vise à améliorer l’accès des patients à la transplantation rénale et au don vivant de rein. Le Transplant Ambassador Program joue également un rôle crucial dans le soutien des patients partenaires dans cette initiative.

Les patients atteints d’une maladie rénale chronique avancée ont les meilleures chances de vivre plus longtemps et en meilleure santé s’ils bénéficient d’une greffe de rein. Une greffe coûte également moins cher au système de santé : pour 100 greffes rénale, le système de santé économise 20 millions de dollars sur cinq ans, principalement grâce aux coûts de dialyse évités. Cependant, en raison de plusieurs obstacles, de nombreux patients éligibles aujourd’hui ne recevront jamais de greffe de rein.

L’essai EnAKT LKD

Pour résoudre ce problème, un essai pragmatique randomisé en grappes, l’essai EnAKT LKD (Effect of a Multi-Component Intervention to Improve Patient Access to Kidney Transplantation and Living Kidney Donation), a été conçu et mené par un large groupe de parties prenantes afin de déterminer si l’utilisation d’une intervention à plusieurs composantes à l’échelle d’un programme de maladies rénales chroniques (CKD) pouvait aider les patients éligibles à franchir les étapes clés pour recevoir une greffe de rein.

L’essai a inclus 20 375 patients qui ont reçu des soins dans les 26 programmes CKD de l’Ontario. La période d’essai, qui a débuté en novembre 2017, était de 4,2 ans. Malheureusement, l’arrivée de la pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif sur la mise en œuvre des interventions, car les programmes de CKD ont été confrontés à des problèmes de personnel et à des changements de priorités pendant au moins un an.

Reconnaissant les complications liées à la pandémie, l’équipe chargée de l’essai n’a pas été en mesure de démontrer que l’intervention augmentait l’accès à la transplantation rénale et au don vivant de rein, malgré les preuves de l’adoption de l’intervention dans les centres participants.

  • « Bien que nous n’ayons pas été en mesure de démontrer que cette intervention améliorait l’accès à la transplantation rénale et au don vivant de rein, nous ne baissons pas les bras. Nous sommes, avec d’autres, profondément engagés dans la résolution de ce problème complexe et important. Après une longue introspection, plusieurs aspects de notre approche semblent toujours judicieux, comme le suivi des étapes clés vers la transplantation. Nous procédons actuellement à une évaluation des processus afin d’optimiser notre approche future. »

    Dr Amit Garg, néphrologue et professeur de médecine, d’épidémiologie et de biostatistique à la Schulich School of Medicine and Dentistry

Résultats de l’étude

Bien que les résultats de l’essai n’aient pas été à la hauteur des espérances de l’équipe, l’intervention a permis d’obtenir plusieurs résultats bénéfiques et a montré des points forts importants qui pourraient être utilisés dans de futurs essais :

  • L’essai a souligné l’importance pour les programmes de CKD et les centres de transplantation de participer à un système de soins de santé en apprentissage. En d’autres termes, il s’agit d’un changement de culture où le personnel du centre s’engage à évaluer rigoureusement ce qu’il fait.

  • L’intervention a été conçue et mise en œuvre par diverses parties prenantes, notamment des administrateurs, du personnel soignant, des patients et des néphrologues, à l’aide de nouveaux supports pédagogiques.

  • L’ampleur de l’implication des patients partenaires dans l’essai pourrait ouvrir la voie à la façon dont nous envisageons l’engagement des patients dans les essais futurs. Les patients partenaires ont joué un rôle essentiel tout au long de l’essai, notamment en élaborant la question de recherche, en concevant l’intervention et en élaborant et en dirigeant un élément clé de l’intervention, le Transplant Ambassador Program.

Il est difficile d’améliorer l’accès des patients à la transplantation rénale dans des environnements de soins de santé très chargés, malgré le besoin urgent de solutions efficaces.