Article en vedette dans le World Journal of Hepatology : Alshaima Al Hinai
Le PRDTC tient à féliciter Alshaima Al Hinai, étudiante diplômée de l’Université McGill travaillant avec la Dre Giada Sebastiani pour l’article « Non-alcoholic steatohepatitis in liver transplant recipients diagnosed by serum cytokeratin 18 and transient elastography : A prospective study », récemment publié dans le World Journal of Hepatology ! Notre responsable des communications, Stéphanie Larivière, a posé quelques questions à Alshaima à ce sujet :
Comment pensez-vous que la recherche fera progresser le domaine ?
Bien que cette étude porte sur une cohorte relativement petite, elle met en évidence l’incidence élevée de la stéatose hépatique non-alcoolique (NAFLD) chez les transplantés du foie, principalement en raison de l’obésité. Les résultats permettront d’améliorer la sensibilisation et la surveillance de ce groupe. Ils soulignent également l’importance de maintenir une IMC normale dans la période post-transplantation pour prévenir la NAFLD. L’étude souligne également l’importance de l’utilisation de tests non-invasifs pour diagnostiquer avec précision la NAFLD et les maladies hépatiques associées chez les transplantés hépatiques. Des études futures seront nécessaires pour déterminer le rôle exact de ces tests et pour savoir s’ils peuvent potentiellement remplacer la biopsie invasive actuelle du foie comme norme de référence.
Comment le PRDTC a-t-il contribué à initier ce travail ?
Les soins à long terme des transplantés hépatiques ont été un sujet de recherche important pour notre équipe. Le PRDTC a contribué à initier et à mettre en œuvre le suivi régulier de nos greffés du foie avec des tests de diagnostic non-invasifs pour la NAFLD et la fibrose du foie dans la pratique clinique. En outre, plusieurs recherches ultérieures sur les transplantés du foie ont découlé de cette étude.
Comment le PRDTC a-t-il soutenu le projet ?
L’ensemble de cette étude a été financé par le PRDTC. Cela a permis à deux étudiants d’être premier auteur (moi-même) et Patrick Samaha, co-auteur de cette publication. Il est important de noter qu’en tant que première auteure et étudiante diplômée, j’ai présenté l’étude lors du congrès annuel du PRDTC, ce qui a permis de finaliser le projet. De plus, l’affiliation de l’étude au PRDTC a encouragé les patients à participer.
Comment le CDTRP pourrait-il soutenir les orientations futures de ce travail ?
Nous pensons que les tests non-invasifs peuvent jouer un rôle important dans le contexte post-greffe hépatique. La prévalence de la NAFLD au Canada est en hausse et représente un lourd fardeau pour le système de santé. Elle est également fréquente après une transplantation hépatique en raison de la persistance ou de l’aggravation des facteurs de risque. Le soutien du PRDTC pourrait aider à poursuivre la recherche sur ce sujet et à accroître la sensibilisation à la NAFLD, qui est la maladie du foie la plus fréquente chez les Canadiens.
Résumé (en anglais)
BACKGROUND
Nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) and nonalcoholic steatohepatitis (NASH) seem common after liver transplantation. AIM To investigate incidence and predictors of NAFLD and NASH by employing noninvasive testing in liver transplant recipients, namely controlled attenuation parameter (CAP) and the serum biomarker cytokeratin 18 (CK-18). We also evaluated the diagnostic accuracy of CK-18 and CAP compared to liver histology.
METHODS
We prospectively recruited consecutive adult patients who received liver transplant at the McGill University Health Centre between 2015-2018. Serial measurements of CK-18 and CAP were recorded. NAFLD and NASH were diagnosed by CAP ≥ 270 dB/m, and a combination of CAP ≥ 270 dB/m with CK- 18 > 130.5 U/L, respectively. Incidences and predictors of NAFLD and NASH were investigated using survival analysis and Cox proportional hazards.
RESULTS
Overall, 40 liver transplant recipients (mean age 57 years; 70% males) were included. During a median follow-up of 16.8 mo (interquartile range 15.6-18.0), 63.0% and 48.5% of patients developed NAFLD and NASH, respectively. On multivariable analysis, after adjusting for sex and alanine aminotransferase, body mass index was an independent predictor of development of NAFLD [adjusted hazard ratio (aHR): 1.21, 95% confidence interval (CI): 1.04-1.41; P = 0.01] and NASH (aHR: 1.26, 95%CI: 1.06-1.49; P < 0.01). Compared to liver histology, CAP had a 76% accuracy to diagnose NAFLD, while the accuracy of CAP plus CK-18 to diagnose NASH was 82%.
CONCLUSION
NAFLD and NASH diagnosed non-invasively are frequent in liver transplant recipients within the first 18 mo. Close follow-up and nutritional counselling should be planned in overweight patients.