
Semaine nationale des soins infirmiers 2025: Entretien avec Kendra-Lee Dupuis
La célébration attire l’attention sur les infirmières et infirmiers, sensibilise davantage le public, les responsables des politiques et les gouvernements aux nombreuses contributions que les soins infirmiers apportent au bien-être de la population canadienne.
En 1971, le Conseil International des Infirmières (CII) a désigné le 12 mai, soit l’anniversaire de naissance de Florence Nightingale, comme étant la Journée internationale des infirmières. En 1985, les membres de l’Association des infirmières et infirmier du Canada (AIIC) ont adopté une résolution pour entreprendre des négociations avec le gouvernement fédéral afin d’explorer la possibilité de proclamer la semaine du 12 mai Semaine nationale des soins infirmiers chaque année. Peu après, le ministre fédéral de la Santé a proclamé la deuxième semaine de mai comme étant la Semaine nationale des infirmières et infirmiers, qui est devenue en 1993, la Semaine nationale des soins infirmiers pour insister sur les réalisations de la profession en tant que discipline. Source.
Pour honorer la Semaine nationale des soins infirmiers 2025, Marie-Claire Kapesa, Coordonatrice de program du PRDTC, s’est récemment entretenue avec Kendra-Lee Dupuis pour en savoir plus sur son implication dans la recherche sur le don et la transplantation en tant qu’infirmière praticienne.
À propos de Kendra-Lee Dupuis

Comment avez-vous commencé à vous impliquer dans la recherche?
J’ai contacté la Dre Vanessa Silva E Silva pour discuter des opportunités en tant qu’étudiante à la maîtrise, et elle m’a proposé un poste d’assistante de recherche sur ses projets. J’ai ensuite participé à divers projets avec son équipe de recherche et j’ai découvert une passion pour la recherche.
Sur quoi porte votre recherche ? Pourquoi pensez-vous que cette recherche est importante et qu’espérez-vous accomplir grâce à cette recherche?
Ma recherche porte sur l’exploration des programmes de don non contrôlé après décès selon les critères circulatoires au Canada. Actuellement, mon projet vise à recueillir les points de vue des dirigeants et des principaux intervenants des organismes canadiens de don d’organes concernant la mise en œuvre potentielle de tels programmes au Canada. Ces points de vue n’ont pas encore été étudiés, ce qui offre une occasion unique d’éclairer les innovations et les progrès futurs de notre système de santé.
Comment votre expérience d’infirmière praticienne a-t-elle influencé votre méthode de recherche?
C’est d’ailleurs cette expérience d’infirmier qui m’a amené à adopter une approche de recherche qualitative. En effet, je suis convaincu de l’importance de prêter une oreille attentive aux personnes directement concernées par la pratique. Mes expériences cliniques en tant qu’ infirmierère au service des urgences ont également influencé la direction de mon projet de recherche, car j’étais souvent confronté à des cas de décès inattendus.
Comment les chercheurs pourraient-ils faire participer les infirmières et infirmiers à leurs recherches?
Il faudrait encourager les infirmiers et infirmières à s’impliquer dans la recherche, car les changements dans la pratique auront un impact direct sur eux. Je crois que leurs perspectives devraient être prises en considération lors de l’évaluation afin de s’assurer que les expériences vécues et les connaissances soient entendues. Dans certaines circonstances, la façon dont quelque chose est censé fonctionner ne correspond pas à la façon dont les choses se passent réellement, ce qui est un point de vue précieux pour les infirmiers et infirmières. Proposer un moyen de partager leurs réflexions pourrait les impliquer, par exemple par le biais d’entretiens ou de groupes de discussion.
Quels sont les obstacles et les facteurs qui incitent les infirmières et infirmiers à participer à la recherche?
Voici mes perspectives sur les obstacles et les facilitateurs :
Les obstacles: Temps, Capacité, Motivation.
Facilitateurs: flexibilité, mobilisations des savoirs.
- Je pense qu’il est important de reconnaître que les infirmiers et infirmières travaillent souvent selon des horaires rotatifs et qu’ils peuvent donc souvent manquer de temps pour leurs routines habituelles en dehors du travail, et encore moins pour des actions supplémentaires liées à la recherche. Il est important d’être flexible lors de la désignation des modalités d’implication et de s’adapter à leurs capacités. Dans certains cas, cela peut même impliquer de se rendre dans leur unité très occupée et d’être disponible pour les 5 minutes qu’ils pourraient accorder.
- Les infirmiers et infirmières peuvent avoir l’impression de fournir des informations et d’être impliqués dans la recherche, mais ne voient pas comment cela a un impact réel sur leur pratique, ce qui les démotive à poursuivre. Il est donc important de les tenir informés des résultats et de leur impact direct.